En visite à Damas où il a rencontré le président syrien Bachar al-Assad, François Fillon a jugé "très préoccupant" le nouveau rapport de l'AIEA (l'Agence internationale de l'énergie atomique) sur le nucléaire iranien.
Le premier Ministre a estimé lors d'une conférence de presse qu'il n'y aura pas d'autre choix que l'adoption de nouvelles mesures prochainement si Téhéran ne fait pas un geste.
"Nous avons fait des propositions à l'Iran depuis plusieurs mois pour dialoguer et pour coopérer. Pour le moment toutes ces propositions ont été refusées", a-t-il déploré. "Avec nos partenaires, nous n'avons pas d'autre choix, au vu de ce constat et si la situation n'évolue pas, que de rechercher l'adoption dans les prochaines semaines de nouvelles mesures par le conseil de sécurité des Nations unies", a prévenu François Fillon.
L’AIEA s'inquiète dans un rapport, publié jeudi 18 février, d'activités de l'Iran visant à mettre au point une ogive nucléaire. L'Agence confirme que l'Iran a commencé, le 9 février à Natanz, à enrichir de l'uranium à 19,8 %, qui le rapproche du seuil militaire des 20 %. L'Iran avait notamment refusé de suspendre sa production d'uranium enrichi à 20% en échange de radio-isotopes à usage médical comme l'avaient proposé trois grandes puissances à l'AIEA.