Des gendarmes d'élite du GIGN ont fait irruption lundi matin dans l'Hémicycle de l'Assemblée nationale, non pour faire front face aux inspecteurs du travail venus manifester devant le Palais-Bourbon, mais pour un simple exercice de sécurité. Le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone (PS) a pris part à cette "simulation d'un incident majeur", a indiqué une porte-parole de la présidence.
Claude Bartolone a lui-même tweeté une photo de ces hommes du Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale, casqués et armés, avançant en file indienne vers la salle des Quatre Colonnes.
Moment insolite, j'assiste à un exercice du #GIGN au sein de l'@AssembleeNat#DirectAnpic.twitter.com/wKnHoH08A5— Claude Bartolone (@claudebartolone) 3 Février 2014
Sur le réseau social, cette image a d'ailleurs suscité des interrogations : "Peur d'un nouveau 6 février?", demandait ainsi un twitto, en référence à ce jour de 1934 où l'extrême droite a voulu investir la chambre basse du Parlement. En réalité, cet exercice de sécurité a lieu chaque année et le scénario de la matinée consistait en une intrusion de terroristes, a-t-on appris de source proche du dossier.
Le personnel de l'Assemblée a "joué" son propre rôle tandis que les pseudo terroristes étaient des hommes du GIGN. En l'absence de séance publique en ce lundi, il n'y avait quasiment aucun député. Au dehors, une centaine d'inspecteurs du travail se sont rassemblés dans le calme en fin de matinée devant l'Assemblée, dans le cadre d'un appel à la grève pour protester contre un projet de loi qui réforme leurs services, examiné par les élus à partir de mercredi.