Placé en garde à vue dimanche dans l'enquête portant sur la diffusion de vidéos intimes ayant conduit Benjamin Griveaux à retirer sa candidature à la mairie de Paris, Piotr Pavlenski conserve pour l'instant le silence et ne dispose à ce stade, pas d'un avocat identifié. Selon les informations d'Europe 1, l'avocate qui le représentait jusque-là s'est désistée dimanche. Piotr Pavlenski avait été interpellé samedi après-midi et placé en garde à vue dans une autre procédure portant sur des violences commises le 31 décembre, sans rapport avec la campagne des municipales, et pour laquelle il était sous le coup d'un mandat d'arrêt.
Juan Branco n'aurait pas été sollicité
Juan Branco, proche de l'activiste, qui avait expliqué sur Europe 1 la démarche de l'artiste russe, a affirmé dimanche avoir été écarté du dossier par le parquet. "Il s'oppose à ce que je représente mon client. Il s'agit d'une atteinte aux droits de la défense inédite, gravissime", a-t-il expliqué à sa sortie des locaux de la police judiciaire. Selon les informations d'Europe 1, cela serait inexact puisque l'avocat d'extrême gauche n'aurait pas été sollicité par l'activiste russe.
Procéduralement, le parquet ne peut quoi qu'il arrive pas dessaisir seul un avocat. Il doit saisir le bâtonnier s'il souhaite contester la désignation d'un avocat. Contactés par l'AFP, le parquet de Paris et le bâtonnier de Paris n'ont pas souhaité faire de commentaire. Juan Branco a précisé à l'AFP que sa procédure de désignation était pour le moment suspendue, dans l'attente d'une rencontre qu'il doit avoir lundi avec le bâtonnier.
La compagne de Piotr Pavlenski, destinataire des vidéos intimes en mai 2018, est également entendue actuellement afin de déterminer si elle a délibérément, ou non, transmis les vidéos à l'activiste russe. Les auditions peuvent légalement durer jusqu'à demain.