Assemblée : les députés insoumis veulent relancer la procédure de destitution de Macron

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La députée insoumise Clémence Guetté a annoncé mardi que le groupe LFI à l'Assemblée nationale va tenter de déposer une nouvelle proposition de destitution du président Emmanuel Macron, malgré l'échec début octobre de sa première tentative. Le parti reproche au président d'avoir "volé" le résultat des dernières élections législatives.

Le groupe de La France insoumise (LFI) à l'Assemblée nationale va tenter de déposer une nouvelle proposition de destitution du président Emmanuel Macron, malgré l'échec début octobre de sa première tentative, a annoncé mardi la députée Clémence Guetté, au nom du groupe. "On ne va pas lâcher" cette procédure, a souligné la députée lors d'une conférence de presse au Palais Bourbon.

Une première tentative retoquée par la conférence des présidents

Les Insoumis, qui reprochent à Emmanuel Macron d'avoir "volé" le résultat des dernières élections, espèrent profiter de leur "niche" parlementaire du 28 novembre, un créneau qui leur permet d'avoir la main sur l'ordre du jour. Lors de leur première tentative, il y a quelques semaines, ils s'étaient heurtés au refus de la conférence des présidents d'inscrire leur texte à l'agenda de l'Assemblée.

Cette fois, il leur faudra cependant encore obtenir que leur texte soit à nouveau considéré comme recevable par le Bureau de l'Assemblée. Le groupe LFI, a expliqué Mme Guetté, a donc demandé à la présidente de l'Assemblée, Yaël Braun-Pivet, de convoquer le Bureau à titre exceptionnel avant jeudi - date limite pour fixer l'ordre du jour de la "niche" LFI.

La proposition possiblement à l'ordre du jour le 28 novembre

"Si jamais ce Bureau nous est refusé, nous demandons quand même de pouvoir mettre (la proposition) à l'ordre du jour" le 28 novembre, "sous réserve" qu'elle soit déclarée recevable ultérieurement, a-t-elle indiqué.

Les chances de succès de cette procédure sont cependant très faibles, puisqu'une destitution du président requiert une majorité des deux tiers à l'Assemblée et au Sénat. Même à gauche, l'initiative ne fait d'ailleurs pas l'unanimité.