Christine Lagarde a refusé jeudi de commenter la rumeur la plaçant parmi les personnalités pour occuper un futur poste de Premier ministre en cas de réélection d'Emmanuel Macron à l’Élysée. "J'en perds la voix", a répondu la présidente de la Banque centrale européenne à la question sur cette rumeur posée lors de la traditionnelle conférence de presse suivant la réunion du conseil des gouverneurs de la BCE.
Le président Emmanuel Macron laisse planer le suspense sur la personne qui succédera à Jean Castex à Matignon s'il est réélu à l'élection présidentielle le 24 avril. L'hypothèse d'une nomination de Christine Lagarde circule de fait dans les médias depuis plusieurs mois, bien avant qu'Emmanuel Macron ne se déclare candidat pour un second mandat.
Une idée de Nicolas Sarkozy
L'ancien président Nicolas Sarkozy aurait soufflé l'idée à Emmanuel Macron, affirmait le quotidien Les Echos en début d'année et la rumeur n'a pas désenflé depuis. L'ancienne ministre des Finances sous la présidence de Nicolas Sarkozy est installée depuis l'automne 2019 à Francfort en tant que première gardienne de l'euro, après avoir été directrice du Fonds monétaire international à Washington.
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"J'ai un métier, j'ai une fonction" avait déclaré la Française en janvier au micro de France Inter pour faire taire cette rumeur sur son avenir. Christine Lagarde, dont le mandat à la BCE est prévu de s'achever en 2027, n'a "pas pour habitude d'abandonner en cours de route", a-t-elle ajouté.
Christine Lagarde était d'autant plus soucieuse de sa voix jeudi qu'elle a récemment été testée positive au Covid-19. Cela l'a obligée à participer exceptionnellement depuis son domicile à la conférence de presse en mode virtuel, comme expliqué en préambule par Wolfgang Proissl, responsable de la communication de l'institut.