Gilles Simeoni et Jean-Guy Talamoni, les deux dirigeants nationalistes corses, ont salué vendredi à Ajaccio un "déblocage" dans les discussions sur l'avenir de l'île de Beauté, après leur première rencontre avec Jacqueline Gourault, la "Madame Corse" du gouvernement. "On est clairement en présence d'un déblocage de la question constitutionnelle, ce qui n'est pas rien", s'est félicité Jean-Guy Talamoni, dirigeant du mouvement indépendantiste Corsica Libera et président de l'Assemblée de Corse.
"Un point de blocage juridique et politique a été aujourd'hui levé". Certaines revendications des nationalistes corses, comme la co-officialité de la langue corse et du français, exigent en effet une révision de la Constitution, ce que le Premier ministre Edouard Philippe avait semblé écarter le 12 décembre, en insistant sur le fait que que toutes les réformes à venir devraient être "conformes au cadre constitutionnel" existant.
"Un point de blocage juridique et politique a été aujourd'hui levé", a renchéri vendredi Gilles Simeoni, le patron du mouvement autonomiste Femu a Corsica, président du Conseil exécutif de la nouvelle Collectivité territoriale unique corse née le 1er janvier, en lieu et place de l'ancienne région et des deux départements.