Emmanuel Macron se rend lundi soir aux Collège des Bernardins à l'invitation des évêques catholiques français. Une première pour un président de la République, convié à une sorte de "dîner du Crif catholique", alors que les sujets de crispation avec les religieux ne manquent pas, entre les débats bioéthiques sur la PMA et la fin de vie, ou encore la question des migrants et les polémiques autour du projet de loi asile et immigration.
La dimension religieuse de la pensée présidentielle. Malgré tout, inviter le chef de l'Etat aux Bernardins est aussi le signe que les relations entre la présidence et l'Eglise catholique française sont bonnes. Ce centre a été conçu pour affirmer la présence de l'Eglise dans le débat public. Peu entendue sous le quinquennat Hollande, cette dernière pense pouvoir être désormais mieux écoutée, comme l'explique monseigneur Ribadeau Dumas, porte-parole des évêques de France.
"La dimension religieuse fait partie du système de pensée du président de la République. Il a eu l'occasion de dire combien sa vision de la laïcité n'était pas une vison dans laquelle les religions, à force d'être relégués dans une sphère privée, devenaient cachées", se félicite l'ecclésiastique auprès d'Europe 1.
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Des questions d'éthique. Devant près de 400 invités se succéderont le témoignage d'un ancien SDF, celui d'un autiste – la lutte contre ce trouble du développement étant l'une des grandes causes du quinquennat –, et enfin d'une personne âgée. Les catholiques ont toutefois pris soin d'éviter le témoignage d'un malade en fin de vie pour ne pas piéger le président, souffle-t-on. Sur ce sujet, l'Elysée fait savoir qu'Emmanuel Macron ne donnera pas de position avant la fin des états généraux sur la bioéthique. En revanche, il faut s'attendre, selon son entourage, à une prise de parole sans complaisance sur l'ouverture de la PMA, ou la question des migrants.