Fabien Roussel a été investi dimanche candidat à la présidentielle de 2022 par une large majorité (plus de 73%) des plus de 800 membres de la conférence nationale des communistes, réunis en visio-conférence ce week-end. "Je demande aux autres forces de gauche et aux écologistes de respecter notre choix", a déclaré Fabien Roussel après le vote, en avertissant qu'il irait "jusqu'au bout". "Travaillons ensemble dans le respect de nos diversités", a-t-il ajouté, lançant un appel à toute la gauche, partis et citoyens, pour "conclure un pacte" pour 2022.
C'est la première fois depuis 2007 que le PCF présente un candidat, les deux fois précédentes, en 2012 et 2017, le choix ayant été de soutenir Jean-Luc Mélenchon, leader des insoumis. Les quelque 50.000 adhérents communistes doivent encore valider la candidature de Fabien Roussel le 9 mai. 73,57% des 889 délégués ont voté en faveur du secrétaire national de leur parti. Les deux autres candidats, Emmanuel Dang Tran (militant à Paris XVe) et Grégoire Munck (militant du Val-de-Marne) ont chacun obtenu 1,97% des voix. 22,48% se sont abstenus.
Une mini-fronde en interne
Fabien Roussel avait été élu secrétaire national en 2018 sur la promesse que le PCF aurait un candidat en 2022. En interne toutefois, Fabien Roussel fait face à une mini-fronde, 200 cadres et militants environ s'opposant à une candidature PCF en 2022.
Marie-George Buffet, ex-ministre et ex-numéro un du PCF, qui fut la candidate de son parti en 2007, a déjà apporté son soutien à Jean-Luc Mélenchon. Sans aller jusque là, le député Sébastien Jumel a estimé en "homme de gauche", qu'il faudrait "choisir le meilleur d'entre nous pour porter la bataille contre Macron".