À quelques jours du premier tour des élections législatives, le Rassemblement national révèle sa partie du programme concernant le logement. Selon les informations Europe 1, la mesure du programme qui va faire le plus de bruit du programme sera sans doute la levée de l'interdiction de louer les logements mal classés énergétiquement. Ce sont près de 5,2 millions de passoires thermiques qui sont concernées dans l'Hexagone. La loi Climat et Résilience prévoit de les sortir du marché dès le 1ᵉʳ janvier 2025 pour les G puis les F en 2028.
Trois mesures phares
Le projet du parti de Marine Le Pen de mettre fin à ce calendrier mettrait aussi fin à l'obligation du calcul du diagnostic de performance énergétique, le fameux DPE. Objectif : remettre en urgence des logements sur le marché de la location au moment où celui-ci est complètement bloqué.
Autre mesure dite d'urgence selon le RN, la mise à l'arrêt du zéro artificialisation nette (ZAN), autrement dit les restrictions liées au bétonnage des sols qui empêcheraient les constructions neuves et le développement d'un certain nombre de territoires sur des terrains encore vierges. Le RN n'est pas contre mais souhaite que les modalités d'application soient revues, sans doute assouplies.
Enfin, la priorité nationale, être français pour obtenir un logement social, semble repoussé à plus tard car cela nécessite une réforme constitutionnelle difficile à obtenir en période de cohabitation. De nouvelles mesures pour expulser les locataires du parc social à l'origine de troubles sont en revanche envisagés par le Rassemblement national en cas de victoire.