Une semaine après les intempéries qui ont fait 14 morts dans l'Aude, Emmanuel Macron a promis lundi aux sinistrés de ce département encore sous le choc que l'État serait "présent" pour eux et qu'il "agira vite" pour reconstruire les communes dévastées.
"Je suis fier d'être là", assure Macron. "On sera là. Je vous le promets. On va faire vite", a assuré le président à un homme âgé en larmes venu comme d'autres habitants et élus communaux du village de Villalier, au nord-est de Carcassonne, l'une des plus touchées par les crues, où deux personnes ont péri.
"Quand je vois des gens qui ont perdu des proches en une demi-heure... Ils sont d'une dignité, d'une force. On est fort partout en France et parfois on l'oublie", a déclaré le chef de l'État au cours d'un échange de plus d'une heure avec la population. "Je suis fier d'être là", a-t-il ajouté, serrant la main de sinistrés et embrassant des enfants.
Des inondations qui ont fait de nombreux dégâts. L'Aude a reçu en quelques heures l'équivalent de trois mois de pluies, les pires précipitations localement depuis 1891, qui ont fait également plus de 70 blessés. Des centaines de personnes sont sinistrées, leurs maisons dévastées, des routes sont éventrées, des villages ravagés. Dans les 126 communes les plus touchées, l'État a reconnu l'état de catastrophe naturelle afin d'accélérer les indemnisations. Les assureurs ont déjà enregistré près de 16.000 déclarations de sinistres pour un "coût final des dommages assurés estimé à 200 millions d'euros", a indiqué lundi la Fédération française de l'assurance (FFA).
Macron à la rencontre des proches de victimes. Accompagné notamment du nouveau ministre de l'Intérieur Christophe Castaner et du ministre chargé des collectivités territoriales Sébastien Lecornu, il a rencontré les familles des 14 personnes décédées, réunies dans la salle polyvalente ainsi que des maires des communes sinistrées, puis a visité un quartier du village. Parmi ces proches, figure la veuve de Jean Mazières, tué en mars à Carcassonne lors d'un attentat djihadiste, et qui a perdu ses parents dans l'inondation. Emmanuel Macron est ensuite attendu à Trèbes, à 20 kilomètres de là, où six personnes sont mortes durant la crue. Il doit y déjeuner avec les acteurs engagés dans les secours, avant de prononcer un discours.
L'État sera aux côtés des agriculteurs, assure Guillaume. "La solidarité de l'État sera totale", a promis lundi le nouveau ministre de l'Agriculture Didier Guillaume sur CNews. "La priorité, c'est le relogement, c'est les familles, c'est la reconstruction". Il a assuré les agriculteurs de la présence de l'État "à leurs côtés pour les aider", soulignant attendre un point exact sur la situation agricole "absolument catastrophique", les vignes notamment étant détruites.