Le discours du chef de l'Etat à Bastia n'a pas manqué d'agacer les nationalistes. À l'inverse, Valérie Pécresse, présidente LR de la région Île-de-France, s'est félicité de la fermeté dont a fait preuve Emmanuel Macron face aux revendications des dirigeants de l'île. "Je suis très heureuse que le président n'ai pas cédé sur trois points qui me semblaient une ligne rouge à ne pas franchir : une langue, […], pas d'amnistie pour les crimes de sang et pas de statut de résident corse. Aller dans ces directions là, ce serait reconnaître que la Corse va sortir de la République", a-t-elle déclaré jeudi dans la matinale d'Europe 1.
Un droit à la différentiation. "Pour moi, la Corse c'est la France. Quand je vois que dans le bureau de mon collègue Gilles Simeoni [le président du conseil exécutif corse, ndlr], il n'y a pas de drapeau français, ça me glace", pointe l'élue. Elle se montre en revanche opposée à l'inscription de la Corse dans la Constitution, une piste évoquée par Emmanuel Macron. "Je suis ouverte sur la possibilité dans la Constitution d'avoir un droit à la différentiation, c'est à dire à l'expérimentation par les collectivités d'un certain nombre de spécificités. Mais en revanche, je suis défavorable à l'inscription de la Corse dans la Constitution. Pour moi, j'ai peur d'ouvrir la boîte de Pandore".
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