Jean-Michel Blanquer espère rester cinq ans à son poste de ministre de l'Éducation, même si cela ne dépend pas que de lui, afin de pouvoir "s'inscrire dans la durée", nécessité pour que "les choses avancent", a-t-il déclaré jeudi soir sur France 2 dans L'Emission politique. Interrogé sur ses espoirs de rester rue de Grenelle, un poste où les ministres restent rarement plus de deux ans, Jean-Michel Blanquer a déclaré : "Oui mais ça ne dépend pas que de moi, cela dépend de la confiance du Premier ministre et du président en particulier". "Si vous me demandez jusqu'où j'irai, j'irai jusqu'au ministère de l'Éducation nationale. C'est une ambition suffisamment grande en soi, il y énormément de choses à faire, il faut du temps pour faire avancer les choses", a-t-il ajouté.
Portable en classe, salaires des enseignants. Pour l'interdiction du portable à l'école et au collège, mesure qu'il a promise, le ministre se basera sur des expériences mises en oeuvre dans plusieurs établissements. "Ça peut prendre des formes différentes, comme des casiers, ou mettre (l'objet) dans un petit sac dans un cartable", a-t-il dit. "Nous allons offrir un choix de plusieurs solutions techniques aux établissements".
Sur les salaires des enseignants, Jean-Michel Blanquer a qualifié d'"insuffisant" le pouvoir d'achat des professeurs aujourd'hui "et on doit travailler pour que cela change dans les conditions budgétaires qui sont celles de la France". "On va prendre des mesures à court terme (...) La chose la plus concrète, c'est 3.000 euros de prime (par an, ndlr) l'an prochain en éducation prioritaire", une promesse de campagne du candidat Macron, a-t-il affirmé. Pour les autres professeurs, "il y aura d'autres mesures de ce type, ça va se faire dans le temps, à la mesure des moyens".
Un ministre en vue ? Jean-Michel Blanquer est le deuxième membre du gouvernement invité à L'Emission politique sur France 2, après le Premier ministre Edouard Philippe. Il est cette semaine à la Une de deux hebdomadaires. Pour Le Point, il est tout simplement "le vice-président". Et Valeurs actuelles, qui lui consacre sa couverture pour la deuxième fois, titre : "La nouvelle star". "Blanquer, chouchou de la classe", écrit en outre Le Parisien, "Blanquer s'impose comme l'atout réformateur", avance Le Figaro. Seule L'Humanité accuse le ministre de "lessiver le bac". Un sondage réalisé auprès 1.052 spectateurs à l'issue de sa prestation sur France 2 jeudi soir indique qu'il a été jugé "convaincant" par 71% des personnes devant leur écran, un score record pour cette émission.
sondage @IpsosFrance sur la prestation de @jmblanquer à @LEPolitique :
— mathieu gallard (@mathieugallard) 15 février 2018
71% l'ont trouvé convaincant, dont…
… 90% des sympathisants @enmarchefr
… 83% chez les @lesRepublicains
… 72% au @partisocialiste
… 69% à la @FranceInsoumise
… 52% au @FN_officiel#LEmissionPolitiquepic.twitter.com/ahB08INqFy