«J'engage Emmanuel Macron à avoir recours au référendum», affirme Bruno Retailleau

"Le grand problème aujourd'hui, c'est une tension entre la démocratie et l'État de droit", a souligné Bruno Retailleau au micro de Jaques Serais. Quand les règles "protègent plus les auteurs (de méfaits) que la société", alors "il faut les changer". "Je pense que ce que je choisirais d'abord et avant tout, c'est le référendum", déclare-t-il. 

La démocratie, "c'est aussi la souveraineté populaire"

Parce qu'il s'impose au juge, le référendum permet de "renouer avec le peuple", souligne Bruno Retailleau, qui estime que le "mal démocratique en Occident", vient justement du fait "que les gouvernements ne suivent pas suffisamment l'aspiration de leur peuple".

"Nous avons depuis des décennies organisé notre propre impuissance", déplore le ministre de l'Intérieur, pointant du doigt des "contraintes" systématiques. S'il reconnaît la démocratie comme un État de droit qui prône la séparation des pouvoirs, avec une hiérarchie des normes et un contrôle juridictionnel, il rappelle que "c'est aussi la souveraineté populaire".

Dans un contexte politique incertain, Bruno Retailleau maintient que la voie du référendum est possible et "engage Emmanuel Macron a avoir recours" à ce vote et notamment sur les questions migratoires. "J'affirme qu'aujourd'hui, il est possible d'avoir un référendum sur des questions migratoires, à condition que ces questions sortent de la question sociale".