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Le Premier ministre croate survit à une motion de défiance après un scandale de corruption

Europe 1 avec AFP . 1 min
Andrej Plenkovic, Premier ministre croate, prononçant un discours pendant la COP29 à Baku le 13 novembre 2024.
Andrej Plenkovic, Premier ministre croate, prononçant un discours pendant la COP29 à Baku le 13 novembre 2024. © Alexander NEMENOV / AFP

Andrej Plenkovic a échappé à une motion de défiance au Parlement croate. La motion de défiance a été réclamée l'opposition et déposée par le parti des Sociaux-démocrates, accusant le Premier ministre de corruption. Ce dernier dément toute accusation.

Le Premier ministre conservateur croate Andrej Plenkovic a survécu vendredi à un vote de défiance au Parlement, réclamé par l'opposition à la suite d'une enquête anticorruption très médiatisée.

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La Croatie peine à juguler la corruption au sein de son gouvernement: depuis 2016, plus d'une douzaine de ministres du HDZ (parti de centre-droit d'Andrej Plenkovic) ont dû démissionner. Durant cette période, deux ministres soupçonnés de corruption ont été arrêtés, dont le ministre de la Santé Vili Beros, placé en garde à vue le mois dernier. Vili Beros a été immédiatement limogé après son arrestation.

Selon le parquet européen, l'affaire Beros impliquait plusieurs autres suspects dans un système de surfacturation de microscopes chirurgicaux, pour un préjudice de plus de 600.000 euros aux contribuables. Ces arrestations ont ravivé la colère sur l'état du système de santé public du pays jugé défaillant.

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Accusations mensongères et "diffamation"

Vendredi, 76 députés sur les 151 que compte le Parlement ont voté contre la motion de défiance, tandis que 64 l'ont soutenue. La motion avait été déposée par le principal parti d'opposition, les Sociaux-démocrates (SDP). "Les éléments mafieux dans les structures de l'Etat relèvent de la responsabilité politique de Plenkovic", a déclaré le SDP dans sa motion, citant une série d'affaires de corruption.

Andrej Plenkovic a rejeté ces accusations, les qualifiant de "mensonges" et de "diffamation". "Nous avons été plus indignés que vous par cette affaire et la regrettons davantage", a déclaré le Premier ministre.

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Le fléau de la corruption en Croatie

Au pouvoir depuis 2016, Andrej Plenkovic a entamé son troisième mandat après la victoire de son parti HDZ aux élections législatives d'avril. La lutte contre la corruption était un critère clé pour l'entrée de la Croatie dans l'Union européenne en 2013, mais ce fléau reste toujours endémique.

Selon une enquête Eurobaromètre de l'UE, 96% des Croates considèrent la corruption comme généralisée, soit le deuxième taux le plus élevé jamais enregistré.