Législatives 2024 : Alexis Corbière, non réinvesti par LFI, accuse Jean-Luc Mélenchon de «régler ses comptes»

© Alain JOCARD / AFP
  • Copié
avec AFP / Crédit photo : Alain JOCARD / AFP
Vendredi soir, la France insoumise a annoncé qu'Alexis Corbière, Raquel Garrido et Danielle Simonnet ne seraient pas réinvestis pour les élections législatives anticipées. Le premier, député sortant de Seine-Saint-Denis, a accusé Jean-Luc Mélenchon de "régler ses comptes" avec lui et "(s)es amies", fustigeant un comportement "mesquin" et "petit".

Le député sortant de Seine-Saint-Denis Alexis Corbière, non réinvesti par La France insoumise dans sa circonscription où il est élu depuis 2017, a accusé samedi matin Jean-Luc Mélenchon, dont il fut un temps un des plus proches, de "régler ses comptes". "Jean-Luc Mélenchon a réglé ses comptes avec moi et mes amies", les députées Danielle Simonnet et Raquel Garrido, également des "frondeuses" critiques de la direction de LFI et non réinvesties par la formation de gauche radicale, a affirmé Alexis Corbière sur franceinfo.

 

"Un parti politique émancipateur ça ne fonctionne pas comme une entreprise privée où le patron vous licencie car il ne peut plus vous encadrer", a tonné celui qui a longtemps été un compagnon de route de Jean-Luc Mélenchon, en fustigeant un comportement "mesquin" et "petit". "Vous devrez régler cette affaire au sein de LFI", a-t-il déclaré à l'adresse des futurs députés de la formation insoumise. "J'apprends à 23h sur le site de LFI que je suis plus candidat (...) ils ne m'ont même pas passé un coup de fil", a-t-il encore regretté.

"Ne pas sortir de la dynamique" de l'alliance de la gauche

Deux autres députés sortants, Hendrik Davi (Bouches-du-Rhône) et Frédéric Mathieu (Ille-et-Vilaine), ne sont pas non plus dans la liste des candidats de La France insoumise pour le scrutin des 30 juin et 7 juillet. Aux yeux de la direction, ces cinq élus sont coupables, selon Alexis Corbière, d'avoir "porté une ligne plus unitaire" ces derniers mois, alors que les divisions n'avaient de cesse de s'accentuer entre les différents partis de gauche.

"Vendredi, j'avais 350 personnes en meeting, les maires de Montreuil et Bagnolet (des villes de sa circonscription, NDLR) qui me soutiennent", a encore souligné le député sortant, qui a précisé qu'il maintenait "évidemment" sa candidature, même sans l'investiture de LFI. "Il faut être dingue pour penser que de telles méthodes n'auront pas d'influence sur la mobilisation", a-t-il également regretté, en appelant cependant les électeurs de gauche à "ne pas sortir de la dynamique" de l'union et du Nouveau Front populaire.