Les Français "ne souhaitent pas" une dissolution de l'Assemblée nationale, où le gouvernement ne dispose que d'une majorité relative, a estimé ce dimanche le porte-parole Olivier Véran, observant également qu'il n'y avait "aucun stigmate" de blocage au Palais-Bourbon à l'heure actuelle. "Je ne vis pas dans un référentiel qui consisterait à donner une date de péremption à l'Assemblée nationale que nous ont confiée les Français", a-t-il déclaré sur le plateau de l'émission Dimanche en politique sur France 3.
"Je pense que les Français ne le souhaitent pas", a-t-il poursuivi. "Je pense que les Français nous ont accordé une majorité relative pour nous pousser à avoir des démarches d'accord transpartisan, à être capable de sortir un peu des postures", a insisté le porte-parole du gouvernement.
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Olivier Véran réclame un appui des partis
Emmanuel Macron a lui-même brandi en septembre la menace d'une dissolution, trois mois seulement après les législatives, si les oppositions s'alliaient dans une motion de censure pour renverser le gouvernement. Le Journal du Dimanche affirme de son côté que le parti Renaissance a bouclé ses préparatifs, calendrier d'investitures et formations des candidats, afin d'être paré à tout moment à l'annonce d'une dissolution. Mais un tel choix n'est pris qu'en cas de "blocage complet du Parlement", a souligné Olivier Véran. Or, "pour l'instant nous n'avons aucun des stigmates de ce blocage", a-t-il fait valoir.
Et "chaque motion de censure qui a été présentée au Parlement" ces derniers jours, "remporte moins de suffrages que la précédente", a-t-il ajouté, arguant qu'il n'y avait "pas de majorité alternative à proposer dans le pays". Dans ce contexte, le porte-parole a lancé un appel à la "droite républicaine", notamment dans la perspective de la future réforme des retraites "qu'elle appelle de ses vœux depuis des années".
L'appui des socialistes est aussi espéré sur le texte visant à accélérer les énergies renouvelables, adopté en première lecture au Sénat vendredi soir dernier. "Au nom de quoi la gauche républicaine s'opposerait-elle à des textes qui permettent d'augmenter la puissance solaire dans notre pays", s'est interrogé Olivier Véran.