Grèce, Italie... Depuis le début de l'année, les naufrages se multiplient en Méditerranée. En première ligne, le pays à la forme d'une botte doit faire face à un afflux record de migrants sur ses côtes. Une situation extrême qui a provoqué de nombreuses tensions entre Paris et Rome, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin accusant Giorgia Meloni d'être "incapable de régler les problèmes migratoires sur lesquels elle a été élue".
"Un problème européen"
Invité d'Europe 1 ce mardi matin, le président du Rassemblement national Jordan Bardella appelle "Emmanuel Macron à prendre conscience que le problème migratoire est européen". Le président français doit rencontrer ce mardi Giorgia Meloni, notamment dans le cadre de la candidature de Rome pour l'exposition universelle de 2030.
Une rencontre que le député européen souhaite constructive, pour que le chef de l'État "prenne conscience que l'immigration fait peser aujourd'hui une menace de civilisation sur notre société, qu'elle déstabilise profondément les grands équilibres de nos nations comme la sécurité, le pacte social, la manière dont on vit, l'art de vivre à la française dans un certain nombre de territoires", estime-t-il.
Un pacte pas au goût du RN
"Je pense que Madame Meloni doit évidemment être soutenue dans la politique qu'elle conduit. Mais les migrants qui arrivent sur les côtes italiennes ne doivent pas être relocalisés dans les villages et les campagnes françaises, mais dans leur pays de départ. Moi, je suis contre ce pacte Asile et Immigration, je le combats tous les jours avec les eurodéputés du Rassemblement national", poursuit Jordan Bardella. Ce pacte, signé pourtant par l'Italie, doit permettre de répartir les migrants dans l'Union européenne. Un non-sens pour le président du RN, mais aussi pour Marine Le Pen qui affirme que Giorgia Meloni serait contrainte de "faire des concessions" à Bruxelles pour préserver son plan de relance.
"Moi, je pense que les migrants qui arrivent aujourd'hui sur les côtes européennes doivent être raccompagnés dans les pays de départ", insiste-t-il, avant de conclure : "La responsabilité des naufrages incombe directement aux gens qui défendent l'immigration dans notre société. Notre politique de fermeté, c'est une politique humaine."