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Alexis Delafontaine / Crédits photo : PHILIPPE HUGUEN / AFP , modifié à
Selon un sondage CSA pour Europe 1, CNews, et le "JDD", 71% des Français sont favorables à la préférence nationale en matière de logement, d'emploi et d'allocations sociales et familiales. Une idée intégrée dans le projet de loi immigration voté par le Parlement mardi soir.

Le Parlement a approuvé définitivement, ce mardi 19 décembre, la loi sur l'immigration, une victoire parlementaire pour Emmanuel Macron qui ouvre en même temps une profonde fracture au sein de sa majorité, dont une partie s'est détournée d'un texte soutenu à la dernière minute par le Rassemblement national. Le Rassemblement national s'est d'ailleurs félicité d'une victoire idéologique". La fameuse préférence nationale, que défendait déjà Jean-Marie Le Pen, est entrée dans la loi et va restreindre l'accès des étrangers aux prestations sociales.

Allocations familiales et aides au logement seront conditionnés à cinq ans de résidence sur le territoire pour les étrangers sans emploi en situation régulière, les travailleurs étrangers devront attendre trois mois pour toucher l'APL, 30 mois pour la CAF. Des mesures qui devraient satisfaire une grande partie des Français, selon un sondage CSA pour Europe 1, CNews, et le JDD.

La préférence nationale, un concept défendu par Jean-Marie Le Pen

71% des Français soutiennent la préférence nationale. Ce score est quasiment identique, quel que soit l'âge, le sexe ou la catégorie socioprofessionnelle. Dans le détail, il faut revenir au clivage gauche-droite pour trouver des divergences. Près d'un électeur sur deux de la Nupes y est favorable, contre 91% au Rassemblement national et jusqu'à 97% chez les Républicains.

Cette idée de préférence nationale entend donner la priorité aux Français dans l'accès au logement, aux allocations et à l'emploi. Un thème longtemps défendu par Jean-Marie Le Pen, qui fait aujourd'hui consensus à droite, jusque dans le propre camp d'Emmanuel Macron avec son projet de loi immigration.