Jean-Luc Mélenchon a ironisé lundi sur ceux qui "lui font des bisous partout" pour le convaincre de passer un accord pour la présidentielle au profit du candidat socialiste Benoît Hamon, affirmant ne pas vouloir qu'on se "paie sa tête". Lors d'une conférence de presse organisée à Paris par des ONG avec d'autres députés européens de gauche, le candidat de la France insoumise a fait front commun avec le candidat écologiste Yannick Jadot contre l'accord de libre-échange eurocanadien Ceta soumis mercredi au Parlement européen.
"On ne se paiera pas ma tête". Mais l'idée d'une candidature commune à gauche n'a pas semblé faire d'avancée, même si les deux hommes sont convenus de se voir à Strasbourg en marge de la session du Parlement européen. "De ma part, il n'y aura jamais aucun blocage à la discussion, jamais. Je suis toujours ouvert à parler avec tout le monde", a réaffirmé Jean-Luc Mélenchon devant les journalistes. "Quand on me dit que je veux des têtes, non, je n'en ai jamais demandé. Mais je ne veux pas qu'on se paie la mienne", a-t-il poursuivi.
"On ne se paiera pas ma tête en me faisant des bisous partout pour ensuite essayer de me faire avaler des Carvounas, des Valls, des El Khomri, des Marisol Touraine et tous ces gens", a poursuivi le leader de la gauche radicale, qui ne souhaite pas que le PS investisse ces candidats trop éloignés de ses idées. Quant à l'idée d'une candidature unique, "oui, oui, bien sûr", a affirmé Jean-Luc Mélenchon. Mais "du moment qu'on est tous d'accord", a-t-il dit, sourire ironique aux lèvres.