L’exécutif devrait utiliser le 49.3 d'ici à la fin de la semaine. Quelles sont les motivations des partenaires de la majorité qui font de l'obstruction ? Le projet de loi de finances était débattu en première lecture lundi à l’Assemblée nationale. Le texte prévoit entre autres 45 milliards d'euros pour le maintien du bouclier tarifaire sur l’énergie ainsi que le retour du déficit sous les 3% d'ici à 2027. Un texte que les différentes oppositions ont déjà annoncé ne pas vouloir voter et qui devrait contraindre le gouvernement à utiliser le 49.3. Mais à l’Assemblée, tout le monde fait comme si cette option n’existait pas.
Une issue inévitable
Chacun fait montre de bonne volonté, mais tout le monde connaît l'issue inévitable pour le gouvernement en l'absence de majorité absolue. Gabriel Attal, ministre délégué chargé des Comptes publics, se dit néanmoins prête à dialoguer avec ceux qui veulent avancer. "Notre responsabilité collective, c'est de construire des compromis, mais de refuser le blocage, c'est de ne pas donner aux Français le spectacle de l'enlisement au moment où ils ont tant besoin que notre pays soit à la hauteur des enjeux. Soyons à la hauteur des enjeux !"
Les groupes d'opposition jouent les bons élèves
Les différents groupes d'opposition jouent pour l'instant les bons élèves, tout en sachant que le 49.3 interviendra tôt ou tard. "Nous essaierons tant bien que mal durant les prochains jours de débats, si vous nous laissez débattre, de pallier les nombreuses carences de ce texte. Nous essaierons de l'améliorer pour que soit rendu aux Français leur argent, pour que soit rendu aux Français leur pays", a lancé Marine Le Pen, présidente du groupe Rassemblement national à l'Assemblée nationale. "Notre groupe est prêt aujourd'hui à une opposition constructive, prêt demain à une alternance salvatrice", a-t-elle poursuivi.
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Lundi, les échanges ont été de plutôt bonne tenue, personne ne voulant à ce stade porter la responsabilité d'un blocage. Un dialogue engagé mais respectueux et qui a son importance, car la virulence des débats pourrait accélérer le recours au 49.3 pour l'exécutif.