La réforme des retraites continue son chemin législatif. Le texte revient lundi prochain au Sénat, tout d'abord en commission des Affaires sociales puis dans l'hémicycle. Les débats seront a priori moins chaotiques à l'Assemblée nationale : si les sénateurs de gauche sont opposés au texte, il n'est pas question d'imiter leurs cousins de la Nupes. Une stratégie qui se peaufine en coulisses avec une réunion de travail mardi.
La gauche sénatoriale veut prendre ses distances avec la Nupes
Leur but est assez simple ne pas faire les mêmes erreurs que leurs collègues députés. Premièrement, ils ne veulent pas transformer le Palais du Luxembourg en ZAD, comme ce fut le cas à l'Assemblée nationale. Ici, il n'est pas question d'injurier le ministre du Travail, Olivier Dussopt, d'autant plus qu'aucun insoumis ne siège au Sénat. C'est donc l'opportunité idéale pour les socialistes, écologistes et communistes de reprendre la main. "On respecte les institutions et le gouvernement", justifie un sénateur socialiste.
Il n'y aura pas non plus d'obstruction parlementaire : environ 1.500 amendements ont été déposés, contre près de 18.000 pour les députés de gauche. Leur volonté est claire : "Montrer une opposition sérieuse et constructive", abonde un écologiste. Les sénateurs de gauche veulent absolument parler du fameux article 7 qui prolonge l'âge de départ à 64 ans, contrairement aux Insoumis qui avaient bloqué les débats.