Les "100 jours d'apaisement" voulus par le président de la République après la vive contestation de la réforme des retraites, viennent de s'écouler. Ce jour de fête nationale du 14-Juillet représentait aussi la date à laquelle Emmanuel Macron devait se prononcer sur l'adoption du texte de loi par les parlementaires après son rejet populaire. Quelques mots sur les récentes émeutes suite à la mort de Nahel, tué par un policier, étaient également attendus ce vendredi. Mais le chef de l'État en a décidé autrement et a préféré jouer la carte de la discrétion. Pour le journaliste et éditorialiste Franz-Olivier Giesbert, invité d'Europe 1 ce matin, cela n'est qu'une preuve de sa "façon de gouverner un peu désinvolte."
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Un président qui "ne préside pas"
La question du remaniement est alors dans de nombreux esprits, face à un président qui "ne préside pas", mais qui "gouverne à la place des ministres", selon Franz-Olivier Giesbert. Justement, pour ce dernier, "changer Borne, ça ne changera rien. L'essentiel pour Macron, ce serait de se rendre compte qu'il a perdu les élections législatives de l'année dernière, et donc qu'il fasse une coalition avec Les Républicains et une partie de la gauche, pour récupérer les voix qui lui manquent."
D'autant que pour le journaliste, le président "a une propension très impressionnante à s'entourer de cloches", d'où l'urgente nécessité de repenser la composition du gouvernement. "Le problème de Borne, je pense que c'est plus un problème Macron", estime-t-il en outre. "C'est-à-dire qu'il faut qu'il se décide et tire les conclusions de la situation, sinon il va continuer comme ça à l'agonie pendant trois ans, trois ans et demi."