"Je crois au dialogue social, pas au dialogue de sourd". C'était le message qu'a voulu défendre Gabriel Attal, ministre chargé des Comptes publics ce dimanche matin dans le Grand Rendez-vous d'Europe 1/ Les Échos/ CNews. Il a tenu à rappeler que pour l'exécutif, la réforme des retraites reste indispensable, malgré la mobilisation syndicale massive prévue dès la semaine prochaine. "La réforme ou la faillite c'est ce que je répète car la réalité c’est qu’on a un système de retraite qui est structurellement déficitaire et si on ne fait rien c'est 500 milliards de dettes supplémentaires sur les 25 années à venir", martèle le ministre au micro de Sonia Mabrouk.
Des oppositions irresponsables ?
Pour Gabriel Attal, il y a une opposition "de principe" émise par les syndicats défavorables "à l'idée même de travailler davantage". Et à l'Assemblée nationale, l'opposition semble se scinder en deux : une gauche qui appelle à se mobiliser dans la rue et le Rassemblement national qui appelle plutôt à s'opposer au sein de l'hémicycle.
"Il y a le camp du blocage, avec La France insoumise et ses alliés écologistes et socialistes qui ne veulent rien faire et tout bloquer. (…) Et de l’autre côté, il y a le camp du mensonge, le Rassemblement national qui veut faire croire aux Français qu’ils peuvent amener l’âge légal de départ à la retraite à 60 ans alors que ça coute 85 milliards d’euros", abonde le ministre.
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Alors que le "dialogue social" voulu par le gouvernement semble pour le moment compromis, ce dernier mise sur une approche "pédagogique" et s'est mobilisé, cette semaine et ce week-end, pour tenter de convaincre les Français. Et ce n'est pas gagné car selon un dernier sondage de l'Ifop pour le Journal du Dimanche, 68 % des Français restent opposés à la réforme des retraites et à la perspective d'un départ légal à 64 ans.