43 ans de cotisation, un âge de départ légal à la retraite repoussé à 64 ans... Le gouvernement a présenté ce début du mois de janvier son projet de réforme des retraites. Une réforme "indispensable pour assurer la préservation du système par répartition", estime Emmanuel Macron. Mais cette dernière est largement décriée par l'opposition de gauche, du Rassemblement national, et d'une partie des Républicains.
Une réforme qui "pénalise ceux qui commencent à travailler tôt"
"Si Emmanuel Macron et le gouvernement n'ont pas compris que les Français ne sont pas en soi hostiles à la réforme, mais qu'ils sont hostiles à cette réforme injuste, c'est qu'ils n'ont rien compris au pays", juge Aurélien Pradié au micro d'Europe 1. Le député du Lot poursuit : "Et ça ne m'étonnerait pas qu'il (Emmanuel Macron) ne le comprenne pas car cela fait quelques années qu'il ne comprend pas grand-chose à ce pays."
Pourtant, le secrétaire général des Républicains assure être favorable à la réforme des retraites. "Je pense que les Français le sont aussi", assure Aurélien Pradié. "Mais la réforme présentée par le gouvernement est injuste car elle pénalise ceux qui ont commencé à travailler tôt et qui travaillent le plus dur", poursuit-il, soulignant que les salariés ayant commencé à travailler avant 18 ans, devront cotiser 44 ans avant de pouvoir prendre leur retraite, contre seulement 43 pour les autres.
"En l'état actuel, je voterai contre la réforme"
Alors, le député appelle le chef de l'État et du gouvernement à entendre les critiques et ne pas rester inflexible sur certains points, comme l'âge légal de départ à la retraite à 64 ans. "Si Emmanuel Macron veut engager un bras de fer, je peux vous faire un pronostic : il le perdra. Parce qu'on ne gagne jamais contre les Français, et peut-être même contre les parlementaires qui aujourd'hui, n'ont pas envie de soutenir une réforme injuste, comme moi".
"En l'état actuel, je voterai contre la réforme", exprime Aurélien Pradié. "Ce n'est pas une posture politique, c'est une constante car cette réforme fait peser tout l'effort sur ceux qui ont commencé à travailler avant 21 ans." Et de conclure : "Je respecte trop le travail pour taper sur les travailleurs de notre pays", appelant ainsi à faire valoir les 43 annuités de cotisations sur l'âge de départ légal de la retraite, pour formuler une réforme qui soit la plus juste possible.