Élisabeth Borne a annoncé lundi "un plan de développement d'alternatives pour les produits phytosanitaires les plus importants", assurant les agriculteurs du soutien de l'Etat tout en affirmant qu'il n'était pas question de "répéter les erreurs du chlordécone". "Concrètement, cela signifie chercher à identifier de nouveaux usages, de nouveaux outils et de nouveaux produits pour mieux protéger les récoltes - tout en préservant notre biodiversité", a déclaré la Première ministre au Salon de l'agriculture.
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"Nous respecterons désormais le cadre européen et rien que le cadre européen"
Elle a livré les premières briques d'un plan annoncé samedi par le président Emmanuel Macron, visant notamment à coordonner l'action de la France avec celle de l'Union européenne pour offrir "de la visibilité" aux agriculteurs concernant les produits qu'ils pourront ou non utiliser dans leurs champs. "Je veux être claire : en matière de produits phytosanitaires, nous respecterons désormais le cadre européen et rien que le cadre européen", a-t-elle dit, alors que ces dernières années, la France a choisi d'interdire certaines substances, nocives pour l'environnement, mais qui étaient encore autorisées au sein de l'Union européenne.
"Nous ne créerons aucune distorsion de réglementation pour nos producteurs, sauf en cas de force majeure, quand la santé publique est menacée", a-t-elle ajouté. "Notre approche est fondée sur la science et les avis des scientifiques. C'est la méthode que nous appliquons sur tous les produits. L'autre point cardinal, c'est qu'on ne transige pas avec la santé publique. Personne ici ne veut répéter les erreurs du chlordécone", a-t-elle souligné en référence au puissant pesticide utilisé jusqu'en 1993 dans les bananeraies françaises des Antilles et à l'origine de nombreux cancers.