Le patron de la Direction générale de la sécurité extérieure Bernard Bajolet a été entendu en mai dans l'enquête sur une surveillance présumée en 2012 de Thierry Solère (LR) par la DGSE, a-t-on appris de sources proches de l'enquête.
"Les investigations sont en cours". Un magistrat détaché boulevard Mortier a également été entendu dans le cadre de cette enquête confiée aux gendarmes de la Section de recherche de Paris, ont-elles expliqué, confirmant partiellement des informations du Parisien. "Les investigations sont en cours. On déroule le schéma classique d'enquête", a expliqué une de ces sources. Mi-avril, Le Monde avait affirmé que la DGSE avait surveillé les téléphones et l'adresse internet de Thierry Solère, candidat UMP (parti devenu LR) dissident opposé à Claude Guéant, alors ministre de l'Intérieur, lors des législatives dans les Hauts-de-Seine.
Solère n'accuse pas Guéant. Le parquet de Paris avait ouvert une enquête préliminaire "des chefs de collecte frauduleuse de données à caractère personnel et d'atteinte à l'intimité de la vie privée et recel de ce délit". Dans la foulée de ces révélations, Thierry Solère avait été entendu par les gendarmes. Interrogé le 15 avril sur LCI, il avait affirmé qu'il réfléchissait aux suites à donner à cette affaire au plan juridique après l'ouverture de l'enquête. Il avait précisé qu'il n'accusait pas Claude Guéant, qui de son côté avait nié avoir ordonné la moindre écoute.
"Tout a été épluché". Le 15 avril, les services extérieurs français avaient affirmé qu'ils feraient "preuve de toute la transparence et l'ouverture nécessaire" dans cette affaire. Selon la DGSE, "des vérifications détaillées" avaient été effectuées mais "n'avaient rien donné". "Tout a été épluché, aucune trace d'une quelconque surveillance sur Thierry Solère, électronique ou physique, n'a pu être trouvée", avait ajouté une source proche des services de renseignements, assurant que s'il y avait eu surveillance, il aurait été impossible qu'une trace n'apparaisse pas dans les archives du service concerné.