Le président Emmanuel Macron a demandé, mercredi au cours du Conseil des ministres, qu'"un temps d'échanges" soit organisé dans les prochains jours dans les écoles sur le racisme et l'antisémitisme à la suite du viol à Courbevoie dans les Hauts-de-Seine d'une jeune fille juive. Le chef de l'Etat a eu des "paroles solennelles et graves sur le fléau de l'antisémitisme" au cours du Conseil des ministres, a indiqué son entourage. En souhaitant ces discussions, il veut faire en sorte que "les discours de haine porteurs de lourdes conséquences" ne s'"infiltrent pas" dans les établissements scolaires, a-t-on ajouté.
Indignation de la classe politique après le viol à Courbevoie
Les réactions politiques se multiplient, en pleine campagne pour les élections législatives, après la mise en examen mardi de deux adolescents de 13 ans pour viol en réunion, menaces de mort, injures et violences à caractère antisémite sur une adolescente de 12 ans. Jean-Luc Mélenchon (LFI), régulièrement accusé par ses opposants de propos ambigus sur l'antisémitisme, a dénoncé sur X un acte motivé par le "racisme antisémite", Marine Le Pen (RN) évoquant sur la même plateforme une "stigmatisation des juifs depuis des mois par l'extrême gauche".
Les faits ont été dénoncés par l'adolescente samedi soir. Selon une source policière, la mineure a indiqué avoir été abordée par trois adolescents et entraînée dans un hangar alors qu'elle se trouvait dans un parc proche de son domicile avec un ami. Les suspects l'ont frappée et "lui ont imposé des pénétrations anales et vaginales, une fellation, tout en lui proférant des menaces de mort et des propos antisémites", a précisé cette source.