On parle de "produits bio", "locaux" et même de "circuit court". Mais qu'est-ce qui se cache derrière ces mots ? Prenons par exemple l'expression "circuit court" : on utilise cette expression pour dire qu'il n'y a eu qu'un seul intermédiaire entre le producteur et le consommateur. Mais il ne veut pas dire pour autant qu'il y a eu une courte distance entre le producteur, le vendeur et l'acheteur.
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"Avec le bio, on est sûr qu'il n'y a pas de produits chimiques"
"Ce sont trois notions différentes, qu'il ne faut pas opposer mais plutôt cumuler", selon Yuna Chiffoleau, directrice de recherche à l'Institut National de la Recherche pour l'Agriculture, l'Alimentation et l'Environnement (INRAE). Pour elle, il faudrait que le consommateur ait accès à des produits locaux, en circuit court et bio : " quand on achète du bio, on est sûr qu'il n'y a pas d'usage de produits chimiques de synthèse". Des éléments chimiques mauvais pour la santé des sols, des écosystèmes, mais aussi pour la santé humaine.
Mais attention, les produits issus de l'agriculture biologique ne sont pas parfaits, ils peuvent également présenter des inconvénients. "Ils peuvent venir du bout du monde, il peut y avoir du plastique parce qu'il vient de loin et qu'il faut le protéger des contaminations avec d'autres produits non-bio." C'est un des problèmes du bio que l'on trouve dans les supermarchés, qui a plus de limites qu'un bio en circuit court et en vente directe.
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Autre problème important pour le consommateur qui souhaite acheter du bio en supermarché, le prix. En grande surface, les produits sont généralement plus chers car les marges réalisées sont plus importantes.