La télémédecine est une pratique médicale à distance. Elle regroupe beaucoup de possibilités, parfois très intéressantes, estime Gérald Kierzek. Le médecin d'Europe 1 cite la télé-expertise où un généraliste va demander l'avis d'un neurochirurgien par exemple, la télésurveillance, voire le Samu qui fait aussi de la médecine à distance. En revanche, le médecin apprécie beaucoup moins l'arrivée des cabines de télémédecine.
"Un business". Ces nouveautés se présentent comme des photomatons qui prennent "les constantes vitales : tension artérielle, fréquence cardiaque. Une machine vient éventuellement vous palper et un médecin est à distance par vidéo." Cette innovation technologique "n'est pas de la médecine, regrette Gérald Kierzek. La médecine, n'est pas que de la technique, c'est de la relation humaine, du temps, de l'empathie médicale. C'est la palpation également et la machine ne va pas pouvoir le faire. On imagine bien tous les gestes qu'un médecin va faire et pas cette machine. C'est du business."
Lutter contre la désertification médicale ? On pourrait néanmoins penser que ces cabines pourraient être un début de solution face à la désertification médicale. Mais le spécialiste n'y croit pas. "Au guichet de la poste, vous avez les machines d'affranchissement et vous voyez la difficulté qu'ont les personnes âgées pour utiliser ces machines", compare-t-il. "Quelqu'un peut être coincé chez lui, dans un désert médical, ce n'est pas la machine qui va se déplacer ! En 2017, on n'a pas autre chose, des humains que l'on peut former pour aller voir les patients ?"