"Peut-on vraiment faire confiance aux produits bio ?" C'est le thème du dernier hors série du magazine 60 Millions de consommateurs, en kiosques mercredi. La revue a examiné 130 produits bio parmi les plus plébiscité du marché, comme le lait, les fruits, les œufs, l'huile d'olive ou encore les gâteaux, et ses résultats sont pour le moins surprenants.
"Les champs sont pollués en toxines et PCB"
Il y a d'abord les produits bio qui non aucun intérêt à être consommés : dans les chips ou les pizzas bio, certes pas de trace de pesticides, mais autant de gras ou de sel, voire même si on prend la charcuterie bio, autant de nitrites potentiellement cancérogènes, que dans la charcuterie classique.
Mais la mauvaise surprise vient surtout des œufs ou des laits bio. Ceux-ci ne contiennent pas non plus de pesticides ou de médicaments vétérinaires, mais par contre des polluants comme les dioxines ou les PCB, des dérivés du chlore. Et le comble c'est que ces perturbateurs endocriniens.... ne sont pas présents dans les œufs et les laits non bio. "Les vaches et les poules élevés en bio peuvent sortir, elles picorent ou broutent de l’herbe. Or les champs sont pollués en dioxine et PCB. Ce sont des polluants issus des usines et aujourd’hui, il n’y a aucune distance de sécurité minimale entre un champ bio et une usine polluante", explique Christelle Pangrazzi de 60 Millions de consommateurs.
"Un engagement sur le bien-être animal"
"Malheureusement, on ne peut pas mettre ces fermes bio sous bulle pour empêcher la contamination", renchérit Stéphanie Pageot, secrétaire nationale de la Fédération nationale de l’Agriculture biologique. "On n'a jamais eu de promesse de pureté, ça pour le coup c'est dans l'idéal du consommateur", souligne-t-elle.
"Nous, la promesse qu'on fait au consommateur, c'est un engagement sur le bien-être animal, sur une alimentation bio, le non-usage de produits chimiques de synthèse, le non-usage d'alimentation OGM, le fait que les poules vont dehors. Si le consommateur veut zéro résidu lié à des pollutions environnementales, il faut qu'il fasse pression sur les politiques en général pour qu'on réduise ces pollutions extérieures."