La part de la France dans les publications scientifiques a reculé depuis 2010

Un rapport de l'Observatoire des sciences et techniques publié ce mardi révèle que la part de la France dans les publications scientifiques a reculé depuis 2010. Le pays est ainsi passé de la 6e à la 13e place durant la dernière décennie.
La part de la France dans les publications scientifiques a reculé depuis 2010, passant du 6e au 13e mondial en 2022, selon un rapport de l'Observatoire des sciences et techniques (OST) publié ce mardi 18 février.
Alors que durant la première décennie des années 2000 les publications françaises étaient "apparues relativement peu dynamiques, y compris en comparaison de certains autres pays intensifs en recherche", cette "érosion s'est poursuivie au cours de la dernière décennie", note l'OST, qui dépend du Haut conseil de l'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur (Hcéres).
La France au même niveau que le Brésil
Entre 2010 et 2022, le nombre de publications scientifiques dans le monde a augmenté de 81% pour atteindre près de 3 millions par an, rappelle l'OST dans son rapport.
En 2022, la France représentait 2,1% de ces publications, au même niveau que le Brésil, se classant au 13e rang mondial, alors qu'elle était 6e douze ans plus tôt. Avec plus de 25% des publications, la Chine se classait au premier rang devant les Etats-Unis et l'Inde.
L'Europe est en léger déclin
Sur la période, la Grande-Bretagne et l'Allemagne ont toutes les deux reculé d'un rang, se classant respectivement 4e (avec 3,6% des publications) et 5e (avec 3,5%). L'Italie est, elle, restée en 7e position (2,8%).
La position de la France est cependant meilleure dans des corpus de publications "plus sélectifs", note l'OST. Elle se situe ainsi au 11e rang mondial des publications en anglais. Et au 8e rang pour les études publiées dans les revues les plus prestigieuses.
Les mathématiques restent la première discipline de spécialisation de la France. La part de la discipline dans les publications françaises est de 70% plus élevée que dans le total des publications mondiales. La biologie fondamentale, la physique, les sciences de la terre et de l'Univers et les sciences humaines sont d'autres "nettes spécialisations", relève l'OST.
Ce résultat est cohérent avec la participation de la France aux projets financés par le Conseil européen de la recherche (ERC). C'est en effet dans le panel des Sciences physiques et ingénierie de l'ERC (mathématiques, physique, sciences de la terre et de l'Univers) que la France a les meilleures performances, "que ce soit en matière de candidatures, de projets financés ou de taux de succès", note l'OST.