C'est un début de bonne nouvelle qui se profile dans le marasme climatique actuel. Après plusieurs années de mobilisation, la couche d'ozone est "en bonne voie" pour se reconstituer d'ici à quatre décennies, annonce l'ONU. Seule condition : que les possibles projets de géo-ingénierie qui doivent permettre de réduire les effets du réchauffement climatique, ne nuisent pas à sa reconstitution.
Car depuis la fin des années 1980, et le Protocole de Montréal, près de 195 pays ont fortement réduit la quantité émise de chlorofluorocarbures (CFC), un gaz responsable du trou dans la couche d'ozone, dans l'air. Ce dernier était alors largement émis par les réfrigérateurs. Mais pourquoi les États se sont-ils si vite mobilisés ? Et quel est le rôle de la couche d'ozone ? Europe 1 fait le point.
Un filtre invisible
Si le monde entier s'est rapidement mobilisé lorsque le trou dans la couche d'ozone a été découvert au-dessus de l'Antarctique, c'est parce que ce gaz, qui résulte de la dégradation de l'oxygène au contact des rayons du Soleil, est indispensable à la vie sur Terre. Située entre 20 et 50 kilomètres d'altitude, la couche d'ozone agit comme un filtre invisible, protégeant l'ensemble des êtres vivant des rayons ultraviolets (UV) nocifs de notre étoile.
Sans elle, l'Homme serait beaucoup plus exposé aux rayons les plus dangereux du Soleil, qui peuvent provoquer à long terme des cancers de la peau, ou encore des problèmes oculaires. Cette couche protectrice permet également d'équilibrer notre atmosphère.
Ami et ennemi
Mais après le trou dans notre filtre de protection, l'espèce humaine n'a pas fini d'entendre parler d'ozone. Car ce gaz, indispensable pour notre survie, peut aussi se montrer particulièrement nocif lorsqu'il se trouve dans la troposphère, la couche de notre atmosphère la plus proche de nous. L'ozone passe alors d'un gaz protecteur à un gaz à effet de serre, mais peut causer aussi des troubles aux yeux, ou aux voies respiratoires chez l'Homme et chez les animaux.