La canicule qui va toucher le pays dans quelques jours poussent de nombreuses municipalités à annuler les feux d'artifice. 1:57
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Thibaud Hue, édité par Ophélie Artaud , modifié à
Avec la canicule qui touchera l'ensemble de la France cette semaine, de nombreuses communes prennent la décision d'annuler les feux d'artifice prévus pour la fête nationale, pour éviter tout risque d'incendie. Des raisons environnementales sont également évoquées. De leur côté, les professionnels de la pyrotechnie s'inquiètent pour leur avenir.

Une vague de chaleur intense est attendue dans le pays toute la semaine. Avec la sécheresse, la moindre étincelle peut devenir un brasier. C'est d'ailleurs pour cela que de nombreuses communes, qui ne veulent prendre aucun risque, ont fait une croix sur les feux d'artifice du 14 juillet.

Risque incendie ou environnemental

C'est notamment le cas à Valbonne, dans les Alpes-Maritimes, à Saint-Jean-du-Gard, mais aussi dans des villes plus importantes comme Aubagne et même Nîmes. Avec la canicule, le danger est trop important. "C'est une question de prévoyance. On est dans un site qui est boisé, il y a une sécheresse importante sur le département et plus particulièrement sur Nîmes et ses alentours, avec une sollicitation permanente des effectifs de pompiers", explique Frédéric Pastor, adjoint aux festivités de la mairie.

 

D'autres l'annule pour des raisons environnementales, à Saint-Jean-Brévelay, en Loire-Atlantique, par exemple. La commune souhaite protéger ses dunes où près de 150.000 personnes s'étaient massées en 2019. Même son de cloche à Tours où l'objectif est de protéger les sternes, ces petits oiseaux marins menacés d'extinction.

Coup dur pour les artificiers

 

Mais cette situation est un vrai coup dur pour les artificiers. Parce que le 14 juillet, c'est le pic d'activité pour les professionnels de la pyrotechnie. Michel Montero réalise 70% de son chiffre d'affaires en une seule soirée. Privé d'activité depuis deux ans à cause de la crise sanitaire, le chef d'entreprise craint de ne pas pouvoir se relever.

 

"Si cette année, on ne peut pas travailler le 13 et 14 juillet, ce qui est le cas à l'heure actuelle car nous avons 40% d'annulations, nous serons mis à mal. Et l'année prochaine, on peut enlever le mot 'artificier' du dictionnaire. Il n'y aura plus d'entreprise pyrotechnique. On veut travailler et il faut qu'on travaille. Si on ne travaille pas ces 13 et 14 juillet, on mettra la clef sous la porte", insiste le professionnel.

Chaque préfecture peut décider d'interdire les lancers des feux d'artifice sur son territoire. Une décision qui symboliserait le coup de grâce pour tout ce secteur de l'événementiel.