Des logements jusqu'à 50% moins chers que les prix du marché mis en vente à Paris
La ville de Paris lance mardi sa première opération de commercialisation en bail réel solidaire (ou bail emphytéotique). Déjà possible dans plusieurs villes de France, ce principe consiste à acheter les murs d'un logement et de laisser à la mairie la propriété du sol, permettant de réduire drastiquement le prix.
Devenir propriétaire pour 30, 40, voire 50% moins cher que les prix du marché ? Oui, c'est possible, et ça existe déjà dans plusieurs villes de France. Il s'agit d'acheter les murs, mais pas le terrain. Une pratique au nom barbare : le bail emphytéotique - plus connu sous le nom de bail solidarité -, qui séduit de plus en plus de communes comme Rennes, Lille ou encore Espelette, dans les Pyrénées Atlantique. Et mardi matin, c'est à Paris que les premières ventes de ce type ont lieu.
Faciliter l'accès à la propriété des classes moyennes et modestes
400.000 euros pour un appartement de 80m2 au cœur du 14e arrondissement : en temps normal, il faudrait débourser le double. Attention, à ce prix cassé vous achetez les murs de votre logement pour une durée de 99 ans, mais la mairie, elle, reste propriétaire du sol. Vous avez donc le droit de revendre à tout moment, mais à certaines conditions. "Vous pouvez le revendre ou le transmettre", explique Ian Brossat, adjoint à la mairie de Paris . "En revanche, vous le revendez au prix auquel vous l'avez acheté, revalorisé par l'inflation". Interdiction, donc, de faire une plus-value !
L'objectif affiché par les communes : maintenir une certaine mixité sociale dans le centre-ville. Lille est une ville pionnière en la matière. "Quinze premiers acquéreurs sont entrés dans les lieux depuis septembre 2020", explique Stanislas Dendievel, adjoint à l'urbanisme. "L'idée c'est vraiment que des familles modestes - de 1 à 3 Smic - puissent devenir propriétaires d'une maison avec jardin ou d'un appartement pour un montant stable et dans la durée".
Attention, cependant : pour pouvoir prétendre à ce type de logement, il faut répondre à de nombreux critères, comme ne pas dépasser un certain seuil de revenus.