Une douche, on s'habille, on se brosse les dents et on enfile le cartable. C'est le retour de la routine de l'école pour douze millions d'élèves, mais aussi pour les professeurs. À 38 ans, Marion Frin s'apprête à faire sa 14e rentrée des classes. Elle accueille ce jeudi matin 27 élèves en moyenne et en grande section. Elle est à l'école depuis vendredi pour tout installer. Europe 1 l'a rencontrée avant l'arrivée des enfants.
Une préparation de plusieurs jours
Pour préparer la rentrée, Marion est venue avant la rentrée. "J'ai fait monter ma maman du Sud pour qu'elle vienne garder mes propres enfants puisque je ne peux pas les garder pendant ces jours-là", raconte-t-elle au micro d'Europe 1. "Mais je me retrouve cette année dans une classe sans Atsem." Les Atsem, ces professionnels chargés d'assister les enseignants.
"La pénurie qu'on retrouve chez les enseignants se retrouve aussi dans tous les corps de métiers inhérents à l'éducation. Et ça, c'est un peu angoissant. Je me suis tapée le travail toute seule", regrette-t-elle. Mais la classe de Marion est bien préparée : les étiquettes sur les porte-manteaux sont bien présentes.
"Il y a toujours un petit truc dans le ventre"
En maternelle, tout passe par l'aspect ludique en maternelle comme l'explique l'institutrice en dévoilant les petites perles que pourront utiliser les enfants. "L'objectif est de créer des rythmes de couleurs, de formes."
Si les enfants auront un peu d'appréhension avant de franchir les portes de l'école, ils ne seront pas les seuls. "C'est toujours un saut dans le vide une rentrée, même après 30 ou 40 ans de carrière, il y a toujours un petit truc dans le ventre, comme quand on monte sur scène", confie-t-elle.