C'est un symbole de Noël qui est sauvé. On ne sait pas encore si les Français vivront les fêtes de fin d'année confinés d'une manière ou d'une autre pour la première fois ou non. En revanche, ils pourront acheter leur sapin chez les fleuristes, grâce au retrait en magasin ou dans les espaces dédiés habituels. Un décret, attendu dans la semaine, le leur permettra. Pour les producteurs, c'est une décision nécessaire pour l'avenir de la filière. "C'est un soulagement", témoigne Frédéric Naudet, président de l'Association française du sapin de Noël naturel, lundi sur Europe 1.
"Tous les frais étaient engagés"
"Avant qu'on ait cette incertitude, avant que le confinement soit décrété, tous les frais étaient engagés, les salariés recrutés, les saisonniers étaient là. Du jour au lendemain, on s'est retrouvé dans une incertitude terrible", souligne-t-il. Une incertitude d'autant plus grande que la filière du sapin naturel réalise 100% de son chiffre d'affaires sur la période à venir d'un mois et demi.
"Imaginez que du jour au lendemain on nous dise : 'C'est fini, on ne peut pas faire les sapins de Noël.' On avait d'un côté tous les frais de la campagne qui étaient engagés et de l'autre côté un chiffre d'affaires à 0 parce qu'on ne pouvait plus vendre nos sapins. Il n'était pas imaginable qu'une filière se retrouve à genoux."
Six millions de sapins naturels venus chaque année en France
Mais pour Frédéric Naudet, les arguments des producteurs ont été entendus par le ministère, notamment au sujet des conditions sanitaires de vente. "Puis il a entendu aussi le souhait des Français de pouvoir trouver un sapin naturel", estime-t-il. Chaque année, six millions de sapins naturels sont commercialisés en France, dont quatre millions et demi de sapins français.