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Colère des agriculteurs : à Auch, un «mur des cochons» dressé «parce qu'on est gouvernés par des cons»

Charles Luylier édité par Emma Ben Youssef Sudarovich . 1 min

Mercosur, instabilité politique, poids des normes et des charges... Les agriculteurs continuent d'exprimer leur mécontentement. Ce jeudi à Auch (Gers), ils ont érigé un "mur des cochons" sur le rond-point principal du département. Fait de 579 bottes de paille, chacune représente un élu de la République.

Pendant qu'Emmanuel Macron est ce jeudi en voyage en Pologne avant de rentrer en fin d'après-midi afin de nommer un nouveau Premier ministre, les agriculteurs, eux, se sentent abandonnés. Pour continuer à se faire entendre, ils poursuivent leur mobilisation et multiplient les actions. La Coordination rurale est notamment à Auch, dans le Gers, où elle a érigé "un mur des cons".

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"Le mur des cochons, parce qu'on est gouvernés par des cons"

Sur un rond-point de la ville, se dresse un gigantesque mur de paille de quatre mètres de haut. Arrivés sur place aux aurores avec une dizaine de tracteurs équipée de remorques chargées de foin, Stéphane et ses amis se sont mis au travail. Au micro d'Europe 1, il raconte avoir dressé ce mur de foin, renommé "le mur des cons, parce qu'on est gouvernés par des cons". 

579 bottes de foin au total pour 579 mis en cause, selon Lionel Candelon de la Coordination rurale du Gers. Il explique que "c'est la totalité de nos députés" avec en plus "le président de la République et la présidente de la Commission européenne" Ursula von der Layen. Des personnalités affichées "sur l'axe principal du Gers où passent quotidiennement 20.000 véhicules".

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Un ras-le-bol dû aux difficultés du quotidien, car en tant que président du syndicat, Lionel Candelon a "une énorme dette depuis la grippe aviaire, les importations, les normes" etc. Or, ce n'est certainement pas l'imminente nomination du Premier ministre qui va calmer la grogne des agriculteurs, car, comme l'ont confié les organisateurs, si le locataire de Matignon était déjà connu, il aurait, lui aussi, eu droit à sa botte de paille sur le "mur des cochons"