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Contre le Mercosur, les agriculteurs mobilisés à Pau

Charles Luylier // Crédit photo : Quentin Top / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP (Illustration) . 1 min

Entre l'instabilité politique liée à la censure du gouvernement et la signature du traité de Mercosur pour l'Europe, les agriculteurs ne décolèrent pas. Ils continuent leurs actions pour sensibiliser et rallier les Français à leur cause. Illustration devant un supermarché de Pau dans le Béarn.

La colère des agriculteurs ne faiblit pas. Et l'annonce de la signature du traité de libre-échange entre le Mercosur et l'Union européenne associée aux craintes autour des négociations commerciales ont d'autant plus ravivé leurs inquiétudes. Ce mardi matin, la FNSEA s'est regroupée devant un supermarché de Pau pour faire de la pédagogie auprès des consommateurs

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"Bien vouloir acheter français", "mais ça reste cher"

Une vingtaine de tracteurs occupent le parking de la grande surface de Pau. Si les voitures peuvent circuler, l'attirail mis en place est tout de même impressionnant. Avec le traité du Mercosur et l'instabilité politique en toile de fond, les agriculteurs alpaguent, interpellent les clients devant l'entrée du supermarché, sur l'importance de manger français et local. 

Si les interlocuteurs pour discuter de ces thèmes brulants ne manquent pas et que l'adhésion à leur cause est bel et bien là, les agriculteurs font tout de même face à la réalité du terrain. Laura, mère de famille, explique par exemple être ressortie de ses courses avec des steaks hachés surgelés, car ils sont trois fois moins chers que le bœuf béarnais. 

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Au micro d'Europe 1, les autres clients rejoignent son propos. Une femme confie "bien vouloir acheter français" mais pointent d'"énormes différences de prix". Une autre avoue qu'avec "1.000 euros par mois" et pour une famille de cinq, elle ne peut se permettre d'acheter des produits locaux. Enfin, un homme comprend que "le bien manger c'est tout à fait le sujet", surtout qu'"on le voit bien aujourd'hui avec le Mercosur, vous achèterez un steak haché qui viendra du Brésil, du Chili", ou autre.

Ainsi, prêcher la bonne parole en ces temps de vaches maigres s'avère compliqué. Alors pour sensibiliser au maximum, les agriculteurs n'excluent pas d'aller directement dans les rayons du supermarché pour interpeller les clients. Ils tiendront également une conférence de presse où le public sera, lui aussi, convié.