Dans le Gers, des habitants inquiets du développement du trafic de drogues
Longtemps épargnées par le trafic de drogue, les campagnes sont aujourd'hui touchées de plein fouet par le phénomène. Depuis dix ans, la concurrence dans les grands ensembles urbains a étendu l'ampleur du problème.
Les statistiques sont formelles, les campagnes françaises ne sont plus épargnées par le trafic de drogue. Le nombre d'affaires qui y sont liées a bondi de près de 70% en dix ans, et on ne parle pas seulement de cannabis, mais bien de drogues dures comme la cocaïne ou l'héroïne.
Un trafic plus facile dans ces zones
Exemple à Auch, dans le Gers, où il n'est pas rare de trouver des marginaux, joint à la bouche. "Moi, je suis un rastaman, fumeur de cannabis", lâche l'un d'entre eux. Le tout est chaperonné par des vendeurs, qui n'aiment pas que les micros pénètrent dans leur nouveau terrain de jeu. "La drogue est partout dans la ville, donc on surveille les enfants. J'ai installé le contrôle parental sur leur téléphone", s'inquiète une ancienne toulousaine, installée ici depuis cinq ans. Car c'est justement grâce aux réseaux sociaux que la drogue a infiltré les villes comme Auch.
"C'est aussi simple que de commander un McDo sur Uber Eats"
"Le réseau social Telegram notamment, permet en quelques clics de commander depuis sa ferme de la cocaïne ou du cannabis. C'est aussi simple que de commander un McDo sur Uber Eats", explique David Leyraux pour le Syndicat Alliance sud de France.
Le travail sur les points de deal est aussi plus facile dans ces zones rurales ou péri-urbaines, les grands ensembles urbains étant saturés car soumis à une grosse concurrence. Des zones qui sont également moins surveillées (pour l'instant) par les forces de l'ordre