Un policier de 36 ans a perdu la vie, tué par balles, mercredi à Avignon alors qu'il tentait de procéder à une interpellation dans le cadre d'une transaction de drogue. Invité jeudi sur Europe 1, l'écrivain et philosophe Bernard-Henri Lévy a dénoncé "un climat politique en France qui peut donner le sentiment d’un permis de tuer les détenteurs de l’autorité publique, parmi lesquels les policiers".
"On ne peut pas passer son temps à diaboliser la police et ne pas avoir de conséquences de ce genre"
"On ne peut pas passer son temps à diaboliser la police, à la traiter de fasciste comme le font certains, y compris parmi les responsables politiques, et ne pas avoir de conséquences de ce genre", a-t-il poursuivi. "Parce que là, ce n’est pas un territoire perdu de la République, c’est le centre d’une grande ville française !"
Pour Bernard-Henri Lévy, ce "climat politique" participe au phénomène d'une société "qui se défait". Tout comme la tribune des généraux parue dans l'hebdomadaire "Valeurs actuelles" et qui a beaucoup fait parler le monde politique. "Un lien social se défait par plusieurs bouts à la fois", a avancé le philosophe pour qui la tribune des généraux "participe au délitement" de la société.
La société prise en "tenaille"
Pour lui, ce sont les deux aspects d'une "tenaille" qui exerce une forte pression sur le lien social. "Vous avez d’un côté, à l’extrême gauche, les indigènes de la République, les obsédés de l’identité, les communautaristes", a-t-il illustré. Du côté de l'extrême droite, Bernard-Henri Lévy dénonce l'action du "Rassemblement national qui attise les braises et souffle sur le feu" et des forces qui appellent "à l’insurrection". "C’était ça, la tribune des généraux", a-t-il conclu.