Le ministre de l'Education nationale Jean-Michel Blanquer a annoncé jeudi le lancement d'une nouvelle plateforme permettant aux enseignants de signaler des incidents racistes ou antisémites afin de décider des suites à y donner.
Des équipes capables de se déplacer. "C'est une plateforme pour signaler des faits de racisme et d'antisémitisme, (...) de façon à rectifier le tir chaque fois que c'est nécessaire", a indiqué au micro de France Bleu Azur le ministre, en déplacement à Nice jeudi. "Nous avons des équipes capables de venir dans les établissements pour aider les collèges, les écoles, les lycées dans des situations où ils n'y arriveraient pas tout seuls", a-t-il ajouté.
Des suites "pédagogiques", voire "judiciaires". Les suites peuvent être de nature "pédagogiques et éducatives quand l'enfant se fait le porte-parole bruyant voire violent de préjugés qui existent dans sa famille" et peuvent prendre la forme d'une rencontre de l'école avec la famille. "Mais cela peut aussi relever de suites judiciaires quand il s'agit de faits graves dont les motifs sont le racisme et l'antisémitisme", a précisé Jean-Michel Blanquer.
Le même fonctionnement que pour la plateforme "laïcité". La nouvelle plateforme est calquée sur celle qui permet depuis cette année au personnel de l'Education nationale de saisir l'équipe nationale laïcité, pour des problèmes tels que la contestation de certains enseignements au nom de la foi ou le refus d'aller en gymnastique de la part de certaines jeunes filles.
Sur cette plateforme "laïcité", depuis la rentrée, 330 cas ont donné lieu à l'intervention d'une équipe académique et 40 ont nécessité le déplacement de l'équipe nationale. Les collèges sont davantage concernés, avec 47% des incidents signalés du 3 septembre au 23 novembre. Les trois quarts du temps, le problème vient d'un élève ou d'un parent.