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Louise Sallé // Crédit photo :
Une institutrice d'une école maternelle du 15ᵉ arrondissement de Paris a été suspendue après avoir frappé une fillette de trois ans. Les parents de cet établissement sont sous le choc avec de nombreuses questions qui demeurent sans réponse.

C'est une claque qui fait réagir les parents d'élèves. Une institutrice d'une école maternelle du 15ᵉ arrondissement de Paris a été suspendue après avoir frappé une fillette de trois ans. Les faits remontent à mercredi dernier. Une vidéo a été largement diffusée sur les réseaux sociaux.

Il est possible d'apercevoir l'élève en train de pleurer et de hurler. L'institutrice lui adresse alors une claque, vraisemblablement sur le bas du dos. Elle lui jette ensuite un liquide. L'enseignante exerce depuis 20 ans dans cette école maternelle de la capitale. Beaucoup de questions restent sans réponse pour les parents de cet établissement.

"On voit une telle violence, c'est trop"

C'est le choc et l'incompréhension, car la plupart n'avaient jamais rencontré de problèmes avec cette enseignante, comme Olivia dont le fils en grande section a déjà eu cette maîtresse. "Tout s'est bien passé avec l'enseignante. Je n'ai pas regardé la vidéo tout de suite. Je l'ai vue après. Mais c'est vrai que quand la maman nous a montré, j'étais choquée. Je me dis : 'Mais je ne connais pas cette prof comme ça. On voit une telle violence, c'est trop", déplore cette mère.

Nul ne sait donc si l'enseignante avait déjà levé la main sur un élève ou si elle a simplement craqué, submergée par le nombre anormalement excessif d'enfants dans sa classe. Le recteur l'a reconnu, il y en avait 28 le jour de la rentrée.

"Je ne cautionne pas le geste, mais juste une chose, elle était sous l'eau en fait. Il faut mettre les moyens", constate-t-elle. Enfin, dernière interrogation pour Cynthia, dont la fille est également dans cette classe, la directrice a tardé à réagir, car l'enseignante n'a pas été suspendue que la semaine dernière.

"Donc on était vraiment furieux. On n'était pas bien, on était choqués. Vendredi soir, la directrice, elle, défendait la maîtresse. Elle a essayé de justifier. Et nous, on essayait de dire 'on ne veut pas la maîtresse à l'école", explique-t-elle avec aplomb. Autant d'éléments sur lesquels l'enquête administrative se penchera. Une enquête préliminaire est en cours et conduite par le parquet de Nanterre.