L'interdiction des pailles en plastique qu'on jette et qu'on retrouve sur les plages, sur les trottoirs ou les chemins devait entrer en vigueur dans quelques semaines, tout début 2020. C'était même inscrit dans une précédente loi. Mais finalement ce ne sera que pour dans un an, en 2021 : les sénateurs ont modifié le texte pour ne pas pénaliser l'industrie française du plastique par rapport à celles des autres pays européens qui, eux, ne les interdiront qu'à cette date.
Il y a pourtant une forte demande de la part des citoyens pour aller bien plus loin, selon la directrice générale du WWF, Véronique Andrieux. "Il faudrait par exemple interdire les petits formats de bouteille, étendre l'interdiction de sacs plastiques ou encore interdire les plastiques à usage unique dans les administrations et les événements publics", estime-t-elle au micro d'Europe 1.
Lointain report de la consigne
Le projet de loi opère aussi un recul sur la consigne pour le verre. La secrétaire d'Etat à la Transition écologique, Brune Poirson, s'était pourtant prononcée en faveur d'un système mixte. Les consommateurs auraient pu rapporter des bouteilles en plastique consignées pour les recycler, et des bouteilles en verre pour les laver et les remplir à nouveau. Mais l'opposition des maires a eu raison de ce projet, dont la décision est repoussée à 2023.