À Marseille, après l'effondrement de deux immeubles, l'hypothèse d'une fuite de gaz est privilégiée, en lien peut-être avec le manque de vigilance d'une habitante âgée décédée lors de l'explosion. Un compteur récupéré dans les décombres est en cours d'analyse. Aux côtés des enquêteurs, les secours cherchent toujours deux personnes portées disparues.
Les marins pompiers doivent aussi sécuriser les immeubles alentours, fragilisés par la déflagration. Cette inspection puis ces travaux risquent de durer des semaines. Boris Weliachew, chef architecte spécialiste en risque majeurs, détaille ce protocole minutieux au micro d'Europe 1.
Un travail en plusieurs étapes
"C'est tout un travail de bâchage. On va mettre des éléments qui vont permettre de soutenir un peu les bâtiments quand ils sont trop fragiles. Visuellement, on le voit tout de suite avec des petits capteurs qu'on va mettre pour savoir si ça bouge", explique-t-il.
L'architecte évoque aussi l'installation d'autres appareils "dans la paroi, le poteau ou la dalle" qui donneront un "petit choc" afin de "détecter la propagation de l'onde du petit choc sur un micro choc à travers la dalle ou à travers le poteau ou le mur pour voir s'il y a des imperfections".
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"Si l'onde se propage mal cela veut dire qu'il y a des éléments qui sont fissurés ou cassés à l'intérieur. Parfois les fissures sont sous l'enduit. Et puis elles peuvent être graves parce que si elles touchent la structure qui porte le bâtiment, il faut vraiment les voir. Parfois, on est obligé d'enlever jusqu'aux enduits pour vérifier. On va regarder aussi tous les réseaux électriques, fluides qui peuvent avoir été impactés par l'effondrement et l'explosion", conclut-il.