Des footballeurs, comme le gardien du Paris Saint-Germain Gianluigi Donnarumma, des personnalités publiques, comme l'animateur radio Bruno Guillon, ou encore des influenceurs, comme Nabilla, tous ont été victimes d'home-jacking ces derniers mois. Des cambriolages violents où les victimes sont séquestrées par leurs ravisseurs, parfois ligotées, pendant que ces derniers s'emparent du butin.
Un phénomène qui s'est intensifié ces dernières années, avec une surreprésentation des mineurs. Car, selon les informations d'Europe 1, 43% des home-jackings élucidés en Île-de-France en 2023 mettent en cause au moins un mineur.
"Une nouvelle génération de cambrioleurs"
Selon une source policière à Europe 1, il s'agit là d'"une nouvelle génération de cambrioleurs". Des auteurs pour la plupart "issus des cités de banlieues parisiennes, notamment du nord-est de Paris", avec en première ligne le département de Seine-Saint-Denis.
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Des mineurs recrutés par des chefs de réseaux pour la simple et bonne raison qu'ils "ne risquent pas grand-chose en matière de justice car toutes les peines sont divisées par deux", selon Linda Kebbab, du syndicat Un1té. Une main d'œuvre "docile et facile à manipuler", explique une autre source policière à Europe 1.
Un mode opératoire bien défini
Ces mineurs sont soit directement recrutés dans les quartiers où ils grandissent, soit sur les réseaux sociaux, contre quelques milliers d'euros auxquels des primes peuvent être ajoutées selon le butin récolté. Les appartements ou les maisons ciblés sont repérés en amont, avec des adresses trouvées sur Internet ou lors des livraisons de colis.
Un phénomène qui illustre ainsi l'ultra violence chez les jeunes. De manière plus générale, l'implication des mineurs dans les affaires de criminalité organisée, toutes affaires confondues (vols, homicides, drogues, etc) n'a de cesse d'augmenter ces dernières années. En 2023, un mis en cause sur cinq dans une affaire de criminalité en Île-de-France était un mineur, soit une progression de 10% par rapport à 2021.