Nikos Aliagas se trouve mardi à Villegailhenc, village sinistré de l'Aude après les inondations survenues dans la nuit de dimanche à lundi. L'animateur d'Europe 1 y a notamment rencontré une famille qui raconte le cauchemar qu'elle a vécu cette nuit-là. "Mon fils nous a avertis à 2h, il est venu nous réveiller", raconte la mère de famille, Nathalie.
"D'un coup, la porte a cédé." Elle se souvient ensuite avoir été surprise par la vitesse à laquelle l'eau s'est engouffrée dans sa maison : "On est descendus, on a essayé de remonter tout ce qu'on pouvait et d'un coup, la porte a cédé. Ça a fait un fracas terrible. L'eau s'est engouffrée à une vitesse énorme. On est montés en courant." Sur le moment, elle décrit "un bruit énorme, des voitures qui passaient et qui se fracassaient contre les arbres" auquel "venaient s'ajouter les odeurs de carburant".
Sauver sa vie avant de se soucier du matériel, c'est le premier réflexe que Nathalie a eu : "On n'a pas cherché à comprendre. Le reste, ce n'est que du matériel, on a essayé de sauver nos peaux. On ne savait pas jusqu'où ça allait aller." Finalement, l'eau est montée "jusqu'au premier étage". "On a eu 3,5 mètres d'eau."
"On s'attend encore à d'autres dégâts." D'un point de vue purement matériel, il ne reste "pas grand-chose" de la maison qu'elle habitait, "du moins pour la pièce à vivre", lâche-t-elle en faisant visiter à Nikos Aliagas ce qu'il reste de son salon. "L'eau a traversé les plafonds, certaines plaques sont tombées", dit-elle en pointant du doigt un trou béant au plafond. "Il ne nous reste plus rien, on ne peut plus cuisiner, plus rien, plus rien, plus rien..." Et Nathalie "s'attend encore à d'autres dégâts". "On pense que le mur du voisin va venir tomber chez nous."
Aujourd'hui, ce qui lui manque le plus, "c'est un véhicule pour se déplacer". "On a perdu nos trois véhicules." Et notamment le camion de son mari, artisan, qui "ne peut plus travailler". "Il n'a plus de camion, plus d'outillage puisque l’entrepôt est un peu plus loin et tout a été dévasté."