Inondations dans l'Aude : "Je me suis dit : 'Je fais quoi ? Soit je reste dedans et je me noie, soit on y va et on prend les petits sur le dos'"

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Grégoire Duhourcau , modifié à
Marie, une habitante de Villegailhenc dans l'Aude, a dû nager avec ses enfants pour éviter d'être prise au piège par la montée des eaux dans sa maison. Elle raconte ce qu'elle a vécu à Nikos Aliagas sur Europe 1.
TÉMOIGNAGE

Marie n'a pas eu le temps de réfléchir. Cette mère de famille, habitante de Villegailhenc dans l'Aude, a failli se retrouver piégée par la montée des eaux dans sa maison, dans la nuit de dimanche à lundi. "Le temps qu’on s'en rende compte, on avait de l’eau jusqu’aux chevilles", raconte-t-elle au micro de Nikos Aliagas sur Europe 1.

Inondations dans l'Aude : "Je me suis dit : 'Je fais quoi ? Soit je reste dedans et je me noie, soit on y va et on prend les petits sur le dos'"

"Je me suis dit : 'Ça va céder.'" Une fois "arrivée dans le salon", Marie a pu voir à travers la baie vitrée qu'à l'extérieur, le niveau de l'eau lui arrivait déjà "jusqu'à la tête". "Là, je me suis dit : 'Ça va céder.'" C'est ce qui a fini par se produire : "On a une vague qui nous a submergés dans la maison." Avec sa sœur et ses deux enfants, ils ont finalement réussi à se hisser "sur le plan de travail de la cuisine" malgré "les canapés et les tables qui (leur) venaient dessus".

Nikos Aliagas aux côtés de Nathalie et Pascal : "on a essayé de sauver nos peaux" :

"En voyant ce torrent, je me suis dit : 'Je fais quoi ? Soit je reste dedans et je me noie, soit on y va et on prend les petits sur le dos'", poursuit-elle. A ce moment-là, Marie a pu bénéficier de l'aide de sa voisine qui est venue à son secours. "Elle a pris mon fils sur le dos, moi j'ai pris ma fille, ma sœur suivait derrière. On était à contre-courant donc on s’agrippait sur les murs comme on pouvait." 

"Il faut soutenir les gens." Après l'inondation de sa maison, il ne lui reste rien, ou presque : "C’est une maison de plain-pied, je n’avais pas d’étage donc tout a pris l’eau. Il n’y a rien de récupérable à part des habits." Marie souligne par ailleurs, "un élan de solidarité" à Villegailhenc et demande à ce "que les gens viennent aider les autres à nettoyer, à débarrasser". "Il faut soutenir les gens."