Face aux crues meurtrières qui ont frappé l'Aude, la réaction des autorités a-t-elle été trop tardive ? Alors qu'au moins 11 personnes ont été tuées dans la nuit de dimanche à lundi à la suite de violents orages ayant provoqué de graves inondations, un sinistré a laissé éclater sa colère devant le maire de Trèbes et le Premier ministre Édouard Philippe, qui rendaient visite lundi soir à des habitants hébergés dans la salle polyvalente de la ville.
"L'Aude, ce n'est pas un cours d'eau tranquille". "J'avais un mètre de flotte dans ma baraque hier soir", s'est agacé cet habitant, avant de critiquer l'absence d'anticipation des autorités. "On savait que la tempête Leslie arrivait. On savait qu'il y avait de la flotte qui arrivait de la Méditerranée", a-t-il expliqué, faisant remarquer que "l'Aude, ce n'est pas un cours d'eau tranquille".
Inondations dans l'Aude: un sinistré exprime sa colère contre le maire de Trèbes pic.twitter.com/DO31XkHhwZ
— BFMTV (@BFMTV) 15 octobre 2018
Et d'interroger : "Personne ne peut surveiller l'Aude et envoyer des camions de pompiers dans les rues à deux heures du matin pour dire 'sortez de chez vous, on vous évacue' ? Personne ne pouvait faire ça ?"
Une tragédie "imprévisible", selon le maire. "La tragédie que nous avons vécue était imprévisible et insurmontable", lui a alors répondu le maire de Trèbes, Eric Ménassi. "Nous étions sur place avec toutes nos équipes depuis minuit. Les fortes pluies sont arrivées aux alentours de deux heures du matin et elles sont arrivées d'une manière extrêmement soudaine".
Matinale spéciale en direct de Villegailhenc, mardi sur Europe 1
De 7h à 9h, Nikos Aliagas recueillera les témoignages des habitants, des secouristes et des élus, ainsi que les réactions des auditeurs depuis ce village de l'Aude, durement touché par les inondations.
Alors que certains se sont plaints d'avoir été mal informés de l'intensité à venir des orages, le Premier ministre Édouard Philippe a lui aussi estimé que cet épisode météorologique était "par lui-même imprévisible", rappelant que "les spécialistes considéraient que la dépression allait circuler plus vite que ce qu'il s'est passé".