Le parquet de Paris a ouvert une enquête, dimanche, pour "injure publique en raison de l'origine ou de la religion". La veille, le philosophe Alain Finkielkraut avait été violemment insulté, dans le quartier de Montparnasse, à Paris, en marge de l'"acte 14" des "gilets jaunes". Dans une vidéo diffusée samedi soir, on entend des manifestants traiter l'intellectuel de "sale sioniste de merde", alors que d'autres crient "Palestine", dans un brouhaha d'injures. Les investigations ont été confiées à la brigade de répression de la délinquance contre la personne.
Un suspect identifié. Un suspect, reconnu comme le principal auteur de ces insultes, a été identifié par la police, a indiqué dimanche sur Twitter le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner. La Licra a décidé de se constituer partie civile dans cette affaire, selon des informations de BFMTV. De son côté, le principal intéressé ne souhaite pas porter plainte. "J'ai envie qu'on sache qui sont ces gens, ça, ça m'intéresse. Mais je n'aime pas rentrer dans ce genre de processus, peut-être je l'aurais fait si on m'avait cassé la gueule", a-t-il confié sur LCI.
« Barre-toi sale sioniste de merde, tu vas mourir. La France, elle est à nous ! »
— Christophe Castaner (@CCastaner) February 17, 2019
Parce que la France ne leur appartient pas, qu'elle n'est pas cette haine, une enquête a été ouverte.
Un suspect, reconnu comme le principal auteur des injures, a été identifié par nos services.
"Haine absolue". Alain Finkielkraut a assuré au Journal du Dimanche avoir "ressenti une haine absolue". "J'aurais eu peur s'il n'y avait pas eu les forces de l'ordre, heureusement qu'ils étaient là", a-t-il confié. De nombreuses personnalités politiques ont fait part de leur indignation après avoir découvert la vidéo.