La colère des agriculteurs couve toujours. En Occitanie, ils sont nombreux à organiser des actions coup de poing ces derniers jours, avec cependant moins de monde qu'espéré. Mais la tendance pourrait s'inverser. C'est en tout cas le souhait des agriculteurs dans le Gers, en Haute-Garonne et même dans l'Hérault. Une colère qui fait son retour, pour la même raison qu'il y a huit mois : le travail restant dans les fermes.
"Il y a encore des récoltes à mener, de tournesol, de maïs, de sorgho. Mais après cela, il va falloir ressemer les cultures d'hiver : les blés et les orges dans nos chambres pour que l'an prochain on puisse avoir une récolte", détaille Mathieu Maronèse, secrétaire général adjoint des Jeunes agriculteurs de Haute-Garonne.
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"Certains agriculteurs n'ont plus rien à perdre"
Une fois ces travaux achevés, la volonté des syndicats agricoles est claire : frapper encore plus fort qu'en début d'année. "Malheureusement, certains agriculteurs n'ont plus rien à perdre. On peut craindre ou espérer - je ne sais pas de quel côté on se positionne - une ampleur de la mobilisation historique. Je dis que l'acte II de la révolution agricole ne fait que commencer. Parce que là, si on ne fait rien en très peu de temps, il n'y aura plus d'agriculteurs en France", présage-t-il.
Selon la météo et l'avancée des travaux dans les champs, la mobilisation pourrait s'intensifier dans trois à cinq semaines si rien n'est mis en place par le gouvernement.